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Les textes fonctionnels sont des textes basés sur une lecture et destinés à manifester le savoir de l'étudiant.
Réduire à l'essentiel une conversation, une lecture, un cours; en donner une image réduite mais fidèle est une opération courante. Mais si la contraction de texte reçoit en classe une place de choix, c'est qu'elle développe l'agilité de l'intelligence, le goût du style, le respect de la pensée d'autrui. L'élève y apprend à distinguer l'essentiel de l'accessoire, l'influence réciproque du fond et de la forme, l'importance du moindre mot et les nuances de la langue. Aussi le résumé de texte, qui révèle les aptitudes à la lecture et à la production de texte, est-il souvent proposé dans les concours d'admission.
Le contracté est un texte relativement bref reformulant un texte plus long.
Nombreuses sont les espèces de contractés : les chapeaux fréquents en presse écrite, certains titres ou intertitres, sommaires, tables de matières, etc.
En milieu scolaire, cependant, lorsque le professeur demande de contracter un texte, il propose le plus souvent de le faire sous forme de plan, de condensé ou de résumé.
Parfois le contracté s'insère dans un ensemble plus vaste, le commentaire.
Le plan est un schéma rédigé, communicable , lisible tel quel. On n'y trouve que les signes typographiques usuels. Les phrases courtes, sont alignées verticalement avec des retraits successifs pour manifester la structure.
Le condensé (en anglais : digest) est une version courte du texte de base obtenue par découpage et recollage de citations.
"Pour produire ce type de texte, on procède par effacement des répétitions, digressions, points secondaires même à l'intérieur des phrases et par sélection des explications les plus probantes. Le texte ainsi produit ne doit pas porter les traces des coupes effectuées, il doit pouvoir se lire sans heurt, en gardant la continuité logique du texte original."
Le résumé exprime de façon condensée, les idées et leurs relations. Ni plan, ni schéma, il doit être rédigé dans un texte organisé et cohérent et pouvoir être lu sans rupture, immédiatement compréhensible par le destinataire. Texte-substitut, s'il oblige à recourir à la source parce qu'il n'est pas assez explicite, il perd tout intérêt. Même si l'élève sait que le professeur connaît le texte, il doit néanmoins adapter son contracté à un destinataire fictif censé l'ignorer.
La caractéristique première du résumé est sa forme brève. Sans détails superflus, il se doit de reprendre les informations importantes, les grands traits de l'action ou les différents stades du raisonnement permettant de passer d'une hypothèse à une conclusion. Autant le dire tout de suite, au risque d'une lapalissade, résumer un texte en le conservant intact est une mission impossible. Rien d'étonnant donc à ce qu'un même texte donne lieu à de nombreux résumés différents et néanmoins recevables.
Alors que le condensé se réduit à un simple collage d'éléments du texte, le résumé demande un important travail de reformulation. Le résumé suppose deux apprentissages : d'une part, la lecture correcte du texte à contracter; d'autre part, la production d'un texte contracté cohérent et organisé. Il s'agit par conséquent d'un exercice très exigeant.
Trois éléments essentiels apparaissent donc reliés au résumé:
(J. GIASSON, 1990)
Elimination-suppression |
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Substitution-généralisation |
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Macrosélection et invention |
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La difficulté majeure du résumé est l'impérieuse nécessité de restituer le plus fidèlement le contenu du texte. Or, lire c'est toujours ajouter et retrancher. Ajouter parce que le lecteur apporte toujours à ce qu'il lit une part de lui-même; retrancher parce que quelque chose toujours lui échappe.
Alors que l'analyse dégage les pensées ou les sentiments en soulignant leur importance relative, sans s'obliger à suivre le fil du développement, le résumé respecte l'ordre adopté par l'auteur.
Malgré les modifications qu'entraîne la réduction, malgré les subtilités du jeu des pronoms ou des déictiques*, le résumé ne peut jamais déformer la pensée de l'auteur (contresens). Il ne contient pas d'objections, de critiques, de marques d'approbation ou d'admiration. Si une discussion est demandée, elle se place après le résumé, de façon distincte. Pas question, non plus, d'introduire une image ou un exemple absents du texte original. Il est déconseillé dans un résumé de reproduire textuellement une phrase ou un membre de phrase d'autrui sans le mettre entre guillemets, mais cela ne signifie absolument pas qu'il faille s'évertuer pour autant à n'employer aucun mot, ni aucune expression du texte original.
Puisque le résumé doit pouvoir être lu sans aucune difficulté; les abréviations, les notations schématiques, les parenthèses, les etc. et les points de suspension sont indésirables. Un résumé met en valeur l'essentiel, il n'est pas une réduction mécanique. Chaque partie du résumé ne doit pas nécessairement être proportionnelle pour le nombre de mots à la partie correspondante du texte original. Cela reviendrait à mettre sur un même plan l'essentiel et l'accessoire, à ne donner en place d'un résumé qu'une juxtaposition de petits paragraphes dérisoires.
Distinguer l'essentiel de l'accessoire demande de distinguer le type de texte. Pour résumer un texte argumentatif, il est essentiel de dégager la thèse principale, les thèses secondaires, arguments et contre-arguments éventuels. Quand il s'agit d'un récit, le recours aux schémas narratifs permet de reconnaître les éléments essentiels, ceux dont la disparition modifierait le déroulement de l'intrigue. Dans un texte informatif, c'est la progression thématique qui sert de fil conducteur et permet de reconnaître les digressions*. Quel que soit le texte à résumer, les paraphrases* peuvent être considérées comme accessoires.
Le résumé se situe au même niveau d'énonciation que le texte original. Inutile, par conséquent, de répéter : "L'auteur expose que...". Le résumé se substitue au texte, on écrit "je" si l'auteur dit "je" ; dans le même ordre d'idées, on évite le discours indirect, sauf, bien sûr, si l'auteur rapporte des énoncés d'autrui. Mais, en tête de la copie figure l'indication : "résumé d'un texte de..." ainsi que le titre et, quand c'est possible, la référence exacte et complète.
Le résumé est parfois très court (reformulation d'un énoncé oral lors d'un débat, par exemple,) mais le plus souvent on résume au quart ou au cinquième; parfois cela se calcule en mots . Le nombre indiqué ne peut pas dans ce cas être dépassé de plus de 10 %. C'est le format qui détermine l'importance de l'élagage à réaliser, les exemples ou les paraphrases à maintenir. Si le format n'est pas imposé, cette décision revient à l'élève.
Pour pouvoir rédiger un résumé de texte long, il est nécessaire de travailler en plusieurs étapes. (J.-M. DE KETELE,Résumer un message. 1992.)
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S'il s'agit d'un exposé oral : écouter avec attention et simultanément prendre des notes. Que faut-il noter ? Des phrases réduites, pas des fragments de phrases ! Les abréviations per-met-tent de noter plus vite sans détourner trop longtemps son atten-tion, mais il faut qu'elles soient aisément re-connaissables pour le travail ultérieur. Il est utile de signa-ler gra-phiquement les exemples réduits à quelques mots (par l'indica-tion ex:), les digressions (par des paren-thèses) et les or-ganisateurs lo-giques ou temporels (entourés d'un cercle, ils ressortiront clai-rement).
1.1. Observer l'origine du document, son genre (conférence, article de journal, texte scientifique ), ses titres.
1.2. Lire une première fois sans prendre de notes afin d'avoir une compréhension globale du texte.
1.3. Lire très lentement une seconde fois pour :
2.1. Souligner les mots-clés du texte.2.2. Repérer les liens d'association, d'opposition, d'inclusion grâce à la comparaison des mots-clés des différents paragraphes afin de dégager l'aspect sémantique du texte. ( "ami ">< "ennemi", "cancer" + "infarctus" = "conséquence de la vie moderne")
2.4. Repérer les mots-liens de chaque paragraphe
Exemple:
Le paragraphe 4 commence par "en bref " ce qui signifie que ce paragraphe 4 résume les trois premiers. Groupons ces 4 paragraphes en une seule partie.
Le paragraphe 6 commence par "cependant " : nous nous doutons que l'auteur examine des points de vue opposés.
L'expression "Pour conclure " établit que le paragraphe 10 est une conclusion.
2.5. Identifier en conséquence les grandes unités de signification et les rapports qui les lient.
3.1. Structurer ces différents titres pour élaborer le plan
- Distinguer les titres importants de sous-titres.
- Les numéroter de façon différente de telle sorte que la structure apparaisse nettement.
3.2. Rédiger le plan sous forme de schéma structuré.
Cette mise en forme doit caractériser en l'interprétant le type de plan dégagé.
Si la structure est :
4.1. Rédiger les idées préalablement structurées dans un plan.Vérifier si la hiérarchisation des idées apparaît dans les structures grammaticales (mots-liens, ponctuation )
Un résumé est un texte rédigé et suivi, compréhensible pour le lecteur qui ignore tout du texte préalable.
4.3. Distinguer éventuellement trois parties dans le résumé
4.4. Qualités d'un résumé de texte
Le mot synthèse est formé d'un préfixe et d'un radical grecs. Le radical (thèse) signifie "action de poser, de mettre"; le préfixe (syn-) veut dire "avec, ensemble". La synthèse est donc, étymologiquement, l'action de mettre ensemble, l'assemblage, la réunion.
Une synthèse de textes (notez le pluriel) est le travail -ou le produit d'un travail- consistant à assembler plusieurs textes. Plus exactement, à réunir en un seul texte des informations issues de plusieurs autres. Une synthèse n'est pas un "patchwork", elle ne consiste pas à recopier, à rabouter des fragments hétérogènes, elle implique la production d'un texte dont la formulation est originale (au sens de : personnelle à l'auteur), mais véhiculant des informations qui, elles, ne le sont pas.
Il peut arriver que la synthèse ne porte pas exclusivement sur des textes; d'autres types de documents entrent parfois en jeu : graphiques, cartes, calculs, etc.
L'aptitude à synthétiser est très importante pour la réussite scolaire.
Par synthèse, les professeurs peuvent désigner plusieurs types d'écrits différents.
1. Il faut, dit-on, faire des synthèses pour se préparer aux examens ou à des contrôles importants. En pareille occasion, il ne convient pas, en effet, d'étudier les leçons "par coeur", les unes après les autres; il faut avoir une vue d'ensemble de la matière, des différents chapitres qui la composent, et une vue plus détaillée de chacun de ces chapitres. Ce type de synthèse prend généralement l'aspect d'un plan, non celui d'un texte suivi.
2. Autre sorte de synthèses : celles qui figurent à la fin d'un travail de composition argumentatif ou, parfois, informatif. Cette synthèse-là porte sur les divers paragraphes du développement, considérés comme autant de micro-textes, et se présente, elle, sous forme d'un texte suivi.
3. La troisième espèce de synthèses concerne un dossier qu'il s'agit de présenter, oralement ou par écrit. S'il s'agit d'une synthèse écrite, elle prendra la forme d'un texte suivi. S'il s'agit d'une synthèse orale, elle aura soit la forme de notes pour l'improvisation, soit celle d'un texte à dire (d'un texte suivi mais conçu pour l'oreille). S'agissant de la synthèse d'un dossier, la consigne de travail peut être, tout simplement... de synthétiser le dossier. Mais il arrivera qu'elle soit plus précise, il arrivera qu'il faille, par exemple, répondre à une ou des question(s) précise(s) en utilisant les pièces du dossier. Dans ce dernier cas, il s'agit de pratiquer une lecture sélective, de distinguer les informations relatives à la question posée et de ne synthétiser que celles-là.
Les exercices de synthèse pratiqués dans le secondaire constituent une préparation directe à l'enseignement supérieur. Impossible, à ce niveau d'études, d'envisager la réussite aux examens si l'on ne peut synthétiser les cours, en avoir une vue panoramique, en saisir l'organisation.
Le travail de fin d'études implique, lui aussi, l'aptitude à la synthèse : il faut se documenter sur un sujet choisi, dominer cette documentation et l'utiliser en fonction d'un projet personnel ou d'une question posée par le professeur qui dirige la recherche.
Dans de nombreuses professions, l'on est amené à élaborer des synthèses : dans la recherche scientifique, dans les carrières juridiques, pédagogiques, médicales, entre autres, on constitue des dossiers et on les synthétise.
Plus généralement, la plupart des activités professionnelles qui ne relèvent pas de la stricte exécution font appel à l'esprit de synthèse, à la capacité de rassembler des données éparses, de les embrasser d'un seul coup d'il et d'en tirer des indications utiles pour entreprendre une action.
(d'après J.-L Dumortier)
Les élèves sont fréquemment invités à relayer une lecture, un spectacle ou une réunion auprès de leur professeur ou de leurs condisciples. Si l'on souhaite dépasser le cadre, très "scolaire" à certains égards, de la traditionnelle "fiche de lecture", certains conseils permettent de construire un texte cohérent qui s'adapte aisément aux différents objets dont vous avez à rendre compte.
Le compte rendu est un texte oral ou écrit destiné à transmettre à un destinataire censé ne pas le connaître des informations sur un texte au sens étroit (article, discours, livre) ou au sens large (réunion, spectacle) afin qu'il puisse s'en faire une représentation fidèle et la plus complète possible.
Lorsque l'auteur sélectionne et/ou évalue les informations qu'il rapporte, il produit un texte différent, un commentaire (ou critique) que nous traitons par ailleurs (commenter).
L'objet du compte rendu est une lecture, un spectacle, une réunion ou, plus généralement, un événement. Pour ne pas surcharger cette section, reportez-vous aux modèles de lecture spécifiques.
Puisqu'il intègre les circonstances de la communication, le compte rendu est plus vaste qu'un résumé dont il respecte toutefois les impératifs généraux (fidélité à l'original, sélection de l'essentiel, structuration) en outre, selon le type de texte qu'il vise, il s'attache à en relever les spécificités, c'est-à-dire la façon particulière dont celui ou ceux qui ont produit le texte de base ont traité les difficultés propres à ce type de texte. Ainsi, un compte rendu de lecture de roman montre comment l'uvre particulière se situe face aux enjeux de l'écriture romanesque; tandis qu'un compte rendu de spectacle insère les données propres à une représentation.
2.1. Évoquez les circonstances de la communication.
Le compte rendu doit permettre au destinataire réputé ignorant de répondre à la question "De quoi s'agit-il ?" Il s'agit donc de présenter avec précision le support de communication éventuellement enrichi de précisions : références, s'il s'agit d'une publication; lieu et moment de la représentation, participants à la réunion, etc.
2.2. Restez fidèle à l'objet du compte rendu.
La valeur de ce type de texte tient avant tout à l'exactitude des faits rapportés. Il se distingue du commentaire en ceci que le jugement du rapporteur reste second, presque effacé. On peut, en outre, y trouver davantage de détails relatifs au contexte*. Deux types d'erreurs peuvent discréditer d'office ce texte : le contresens, lorsque le rapport mentionne des propos ou des faits inexacts voire contraires à ceux qui ont été tenus ou se sont produits; l'omission, lorsque l'auteur passe sous silence des informations importantes.
2.3. Structurez le texte.
Le compte rendu est un texte, il respecte donc les quatre règles de cohérence. Il n'est toutefois pas indispensable de respecter l'ordre de la communication rapportée. Le lecteur apprécie que le rapporteur établisse une structure qui lui rende l'accès plus aisé.
2.4. Adaptez le compte rendu à son objet.
Selon le type de communication dont on rend compte, certains éléments particuliers sont pris en compte. Le lecteur du compte rendu d'une réunion n'attend pas les mêmes informations que celui qui lit un compte rendu de lecture. Une représentation théâtrale, un concert ou une conférence sont plus que de simples textes, d'autres éléments que les mots y entrent en jeu dont le rapporteur doit aussi témoigner.
Reportez-vous aux pages en rapport avec les différents objets d'analyse proposés à l'école (récit, roman, bande dessinée, théâtre, film, télévision, interview, réunion-débat).
2.5. Adaptez le compte rendu à l'usage auquel il est destiné.
Tous les comptes rendus ne sont pas destinés au même usage. Les uns servent de référence enregistrant les échanges et décisions exprimées oralement lors d'une réunion; d'autres sont de simples aides-mémoires sans valeur de témoignage authentique. S'il est rédigé à l'intention d'un vaste public, le compte rendu détaille les informations (non le détail des échanges ou des décisions, mais les circonstances de la communication : qui a dit quoi ?, quel est le titre de tel intervenant ? comment s'est déroulée la projection du film ? quelle est l'attitude du public durant la conférence ? ...)
Votre destinataire attend-il un compte rendu objectif ou subjectif (énonciation) ? Un texte condensé ou non ?
Rendre compte d'une réunion, d'un débat.
Le commentaire, distinct de l'analyse, est son aboutissement. Depuis l'Antiquité, il est pratiqué par tous ceux qui cherchent à profiter au maximum de leurs lectures et à offrir leur contribution, leur point de vue afin de participer au progrès de la connaissance.