|
|
La télévision est un moyen d'information, c'est-à-dire de mise en forme; mais très rarement un moyen de communication, c'est-à-dire de mise en commun.
Il n'y a pas de mauvaise publicité, sauf les annonces nécrologiques.
La publicité est un facteur économique précieux, puisque c'est la façon la moins chère de vendre des produits, surtout lorsqu'ils ne valent rien.
L'impérialisme du marché sur l'information n'entraîne pas seulement une rétrogradation de celle-ci au rang de pure marchandise, la victoire du divertissement sur l'information et du consommateur sur le citoyen. Il aboutit de façon plus pernicieuse, à une révision du concept même de vérité. Le marché ne retient et ne recycle que les vérités vendables. Il ne s'intéresse qu'aux révélations, fussent-elles abjectes, pour lesquelles on subodore l'existence d'un public. Les autres, toutes les autres, sont renvoyées au néant[ ]. Le marché, ivre de lui-même, anéantit toute réalité qu'il n'est pas susceptible de vendre.
La télé c'est le chewing-gum des yeux.
L'existence de la presse, qu'on appelle parfois le quatrième pouvoir constitue un outil indispensable aux démocraties dans la mesure où son action d'information combat les rumeurs et les préjugés.
|
|